Les Petits Calculs (Savants)

#18 – J’optimise la température de ma pièce

Photo #18 - Graphisme

Des économies pour la planète

Chaque année en France, l’énergie consommée pour le logement génère l’émission d’environ 57 millions de tonnes de CO2, soit 16% du total des émissions nationales.

En 2015, le chauffage représentait 68% de la facture de consommation d’énergie des ménages français, c’est le deuxième poste de consommation d’électricité (46 TWh/an) soit l’équivalent de la production de 8 centrales nucléaires.

Nous disposons de 58 réacteurs nucléaires sur le territoire qui produisent près de 75% de notre électricité (voir la carte) :

  • 4 de 1 450 MW
  • 20 de 1 300 MW
  • 34 du 900 MW

1 réacteur de 900 MW produit chaque mois 500 000 MWh, soit 6 TWh/an.

Des économies pour le porte-monnaie

En 2017, les foyers français ont payé 1 683€ en moyenne pour se chauffer.

L’adoption de gestes simples peut permettre de réduire de près de moitié votre facture, sans altérer votre confort. Par exemple, au delà de 20°C on estime que chaque degré supplémentaire coûte en moyenne 7%.

Les températures recommandées sont de 16°C la nuit et entre 19 et 21°C dans les pièces de vie en journée. Notez à l’arrivée de l’hiver que notre corps à besoin d’environ une semaine avant de s’acclimater à une nouvelle température !

Les gestes à adopter, selon Famille à énergie positive, pour réduire votre facture d’énergie : 

  • Dépoussiérer les radiateurs : jusqu’à -10%,
  • Purger les radiateurs,
  • S’équiper d’un thermostat d’ambiance et le programmer selon son occupation : jusqu’à -15%,
  • Calfeutrer les fenêtres et les portes : de -5 à -8%
    • Installer des rideaux épais aux fenêtres des pièces (ne pas couvrir les radiateurs) ;
    • Vérifier les montants des fenêtre et des portes (joints…),
  • Baisser la température d’1° C : -7%,
  • Baisser le chauffage de 3 à 4°C la nuit et pendant les absences de plus de 2 heures : jusqu’à -25%,
  • Fermer les volets la nuit : jusqu’à -10%,
  • Fermer les portes des pièces chauffées : jusqu’à -6%,
  • Ne pas chauffer (ou surchauffer) les pièces inutilisées,
  • Aérer 5 minutes/jour, l’air humide consomme plus d’énergie pour être chauffé que l’air sec.

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Calculs basés sur une facture annuelle de 1 683€

Pour aller plus loin :
Défi Familles à énergie positive
ADEME – Comment mieux se chauffer 

#17 – J’arrête le shampoing en bouteille

Des économies pour la planète

174 millions de bouteilles de shampoing sont vendues en France chaque année, un marché qui représente un chiffre d’affaires de 495,3 millions d’euros en 2017.

Ces shampoings sont essentiellement constitués d’eau (entre 70% et 90%), mais également de produits nocifs pour la santé (voir le comparatif des substances toxiques UFC Que Choisir). Au fil du temps, l’ensemble de ces molécules chimiques s’accumulent dans notre corps et peuvent provoquer des maladies graves. Ces molécules se répandent également dans l’écosystème et polluent l’environnement et notre chaîne alimentaire.

C’est également des montagnes de déchets plastiques ! On estime que rien qu’aux Etats-Unis, 552 millions de bouteilles de shampoing échappent au recyclage chaque année.

Des économies pour le porte-monnaie

On considère qu’un shampoing solide permet de remplacer 3 bouteilles de 250 ml.

En moyenne, les français se lavent les cheveux 3 fois par semaine et le prix moyen d’une bouteille de shampoing est de 3,10€, soit un coût annuel de 18,60€.

Avec un ratio de 3 bouteilles pour 1, le shampoing solide ne vous coûtera pas vraiment moins cher. Les 55 grammes sont vendus 10€ chez Lush & Lamazuna, 12,50€ pour un pain de 65 grammes chez Pachamamaï. Cependant voici une excellente nouvelle : il est facile à fabriquer et son coût avoisine les 2€ l’unité.

Voici quelques recettes d’Aroma Zone pour fabriquer vos shampoings solides maisons :
Cheveux fins (1,90€)
Réparation intense (2,40€)
Anti-jaunissement pour cheveux blonds (2,40€)
Fortifiant (2,30€)
Nourrissant (1€) 

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Calculs basés sur 155 lavages/an soit une consommation de 6 bouteilles de shampoing et de 2 shampoings solides. (30 utilisations par bouteille de shampoing ; 90 utilisations pour un shampoing solide de 55 g et 100 utilisations pour 65 g).

 

 

#16 – Je diminue de moitié mon gaspillage alimentaire!

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Des économies pour la planète

Chaque année, nous jetons 10 millions de tonnes de produits alimentaires rien qu’en France. C’est 1,8 milliard de tonnes dans le monde, soit 1/3 des aliments que nous produisons.

Derrière ces chiffres astronomiques se cache un autre gâchis : celui de l’épuisement de nos ressources naturelles (eau…). L’impact du gaspillage alimentaire sur l’environnement est énorme, en France, son empreinte carbone serait de 15,5 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, soit 3% des émissions nationales de gaz à effet de serre.

Des économies pour le porte-monnaie

On estime les conséquences économiques directes du gaspillage alimentaire à 750 milliards de dollars par an dans le monde, soit l’équivalent du tiers de notre PIB national.

En France, le coût du gaspillage représenterait 16 milliards d’euros par an. Selon l’ADEME, les pertes et gaspillages au stade de la consommation représentent environ 108€ par an et par personne et s’élèvent à 240 € par an et par personne si l’on considère l’ensemble des pertes et gaspillages générés tout au long de la chaîne.

Voir la vidéo de l’ADEME – Impacts et actions de réduction du gaspillage alimentaire d’un ménage. Ce ménage gaspille 465€ de nourriture par an, la mise en place de gestes simples a permis de réduire ce gaspillage de 52%.

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Infographie #16
Chiffres ADEME

Les conseils :

Selon la méthode de France Nature Environnement :

  • 1ère phase : la mobilisation. L’adhésion et l’implication des acteurs concernés est un ingrédient indispensable à la réussite d’une démarche de réduction du gaspillage alimentaire.
  • 2ème phase : l’observation. Observer finement ses pratiques et peser le gaspillage à chaque étape permet dans un premier temps de mieux comprendre les sources de gaspillages et leur ampleur.
  • 3ème phase : les solutions. Les principaux postes et raisons étant identifiés dans la phase d’observation, les acteurs imaginent et mettent en place des solutions adaptées à leur façon de gaspiller.
  • 4ème phase : calculer et recommencer. Nouvelles pesées, nouvelles mesures… les solutions mises en place permettent d’évaluer ses progrès. Le tout est de ne pas s’arrêter là mais de suivre et d’adapter sa démarche au fil du temps.

Pour aller plus loin :
Les publications de France Nature Environnement sur le gaspillage alimentaire 
ADEME – Pertes et Gaspillages alimentaires : l’état des lieux et leur gestion par étapes de la chaîne alimentaire – Mai 2016
France Nature Environnement – Gaspillage alimentaire : définition, enjeux et chiffres

 

#15 – Je dégivre le réfrigérateur régulièrement!

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Des économies pour la planète

La France est l’un des pays d’Europe qui émet le moins de CO2 pour produire son électricité, notamment grâce aux 58 centrales nucléaires qui produisent 17% de l’électricité mondiale.

Cependant, et au delà du risque nucléaire que dénonce Greenpeace France, l’énergie nucléaire n’est sans impact environnemental : chaque année, 1 150 tonnes de déchets nucléaires, des matières radioactives inutilisables, doivent être traiter.

Pour encourager le développement des énergies renouvelables en France, vous pouvez souscrire à une offre d’électricité verte. Elles sont souvent issue de l’hydraulique à 95% et de la biomasse, du solaire et de l’éolien à 5%.

Pour souscrire chez PLANÈTE OUI (code parrainage : Z447091) ou ENERCOOP.

Des économies pour le porte-monnaie

Les équipements de froid représentent jusqu’à 30% de la consommation d’électricité de notre foyer (hors chauffage et production d’eau chaude), c’est le plus gros poste de dépense. Selon Familles à énergie positive, un réfrigérateur de classe A++ consomme 45% d’énergie de moins qu’un appareil de classe A, soit une économie d’environ 25€/an (ou de 375€ sur la durée de vie de l’appareil).

Un bon entretien et une bonne utilisation des appareils peuvent vous permettre de réaliser plus de 50% d’économie d’énergie sur ce poste en adoptant des gestes simples.

Les gestes a adopter :

  • Optez pour un appareil A+++ ou A++ (45% d’énergie en moins qu’un appareil A).
  • Bien dimensionner son appareil : 1 personne 100 à 150 litres , 2/3 personnes 150 à 250 litres ; 3/4 personnes 250 à 350 litres ; plus de 4 personnes 350 à 500 litres.
  • Un réfrigérateur américain produit des glaçons, mais il consomme 2 à 3 fois plus qu’un réfrigérateur normal.
  • Placez, si possible, l’appareil loin d’une source de chaleur (four, cuisinière, fenêtre…), installé dans une pièce à 23°C, le réfrigérateur consomme 38% de plus que dans une pièce à 18°C.
  • Limitez-vous à un seul réfrigérateur par foyer.
  • Vérifier régulièrement la température : +5°C pour le réfrigérateur et -18°C pour le congélateur.
  • Veillez à ce qu’il soit toujours suffisamment rempli (le vide génère une surconsommation d’énergie).
  • Dégivrez tous les 3 mois minimum pour une économie entre 30% (3 mm de givre) et 50% (1 cm de givre).
  • Nettoyez la grille arrière au moins une fois par an, laissez 5 à 10 cm d’espace derrière et au dessus de l’appareil. Une surchauffe pour amener à doubler la consommation de l’appareil.
  • Vérifiez l’étanchéité des joints.
  • Ne jamais laisser la porte ouverte trop longtemps…

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Calculs basés sur une consommation annuelle de 400 kWh, tarif de base EDF de 2018 (0,1483€/kWh).

Pour aller plus loin :
ADEME – Réduire sa facture d’électricité
Familles à énergie positive 

#14 – J’arrête les rasoirs jetables!

Photo #14 - Graphisme

Des économies pour la planète

Chaque année, la société Bic vend 2,6 milliards de rasoirs jetables dans le monde. Depuis le début de ses activités en 1975, elle en a écoulé plus de 60 milliards. Un business qui lui a rapporté 115 milliards d’euros en 2017 (+4,8%). Désormais rien qu’aux Etats-Unis, 2 millions de rasoirs non-recyclables sont jetés chaque jour.

Il existe cependant des solutions plus durable, comme les rasoirs de sûreté. Il s’agit d’un rasoir qui, s’il est bien entretenu, peut être conservé à vie.

Des économies pour le porte-monnaie

En considérant qu’un rasoir jetable est utilisé 7 fois avant d’être jeté (1 rasoir par semaine), avec un prix unitaire de 40 centimes le budget annuel s’élève à 20,80€ par an. Il peut très vite augmenté si l’on monte en gamme (jusqu’à 1,80€/unité).

On trouve de très bons rasoirs de sûreté en inox à partir de 15€, un modèle qu’on préférera pour les femmes ou pour les hommes qui se rasent peu. Pour le rasage régulier, préféré le modèle MÜHLE d’une quarantaine d’euros. Le site Sin Plastico propose plusieurs modèles, il donne également les conseils pour l’utilisation.

QSHAVE & MÜHLE – Rasoirs de sûreté Papillon – 16€ et 43 €

En complément, un paquet de 10 lames est vendu 1,30€, notez que bien nettoyées et séchées, elles durent beaucoup plus longtemps que les lames des jetables.

Les Petits Calculs (Savants)
Infographie #14-H (2)Calculs basés sur une consommation annuelle de 52 rasoirs jetables au prix unitaire de 0,40€.

Pour les femmes, en ce basant sur une consommation annuelle de 17 rasoirs (1 toute les 3 semaines), et sur un prix d’achat de 17€ pour le rasoir de sûreté, l’économie réalisée au bout de 20 ans est de 109€ (soit 340 rasoirs).